• Noël en Provence, c'est toute une fête. Il y a la tradition des 13 desserts servis après le "gros souper" (des plats maigres, en fait!) le 24 décembre, et il y a bien sûr les santons, petits personnages de terre cuite peints à la main qui vont bien au-delà de la représentation traditionnelle de la crèche.

    Les santons, c'est un art de vivre car beaucoup représentent les métiers anciens, personnages célèbres ou emblématiques des villages. Il y a tout juste dix ans, j'ai eu la chance de visiter la Maison Fouque, à Aix-en-Provence (créée en 1934), et de rencontrer Mireille Fouque qui perpétue avec passion la tradition, avec son fils Emmanuel. Santonniers, oui, c'est un métier, un métier rare mais un vrai métier artisanal. Peu importe les croyances, peu importe qu'on fasse une crèche ou non à Noël, ces personnages d'argile émerveillent, surtout lors des foires aux santons provençales qui se déroulent en décembre.

    La tradition, elle, est née à Naples (lisez ici mon article sur les santons provençaux et ici sur la rue des crèches à Naples) mais c'est en Provence qu'on trouve le plus d'artisans santonniers. Chez la famille Fouque, la référence la plus célèbre et le "best seller", c'est le "Coup de Mistral", créé en 1952, qui représente un vieux berger tenant son chapeau, cape secouée par le mistral, ce vent froid de la basse vallée du Rhône qui tourbillonne et peut durer des jours. 

    Mais les santons se déclinent en des centaines de personnages et de style selon les santonniers. Comme des Playmobil artisanaux! happy 

    Calendrier de l'Avent, jour 20: un tour en #Provence 

    À gauche, le célèbre "Coup de Mistral" de la Maison Fouque, en argile brute. Après séchage, les santons sont peints à la main à la peinture à l'huile. ©V.C.

    Calendrier de l'Avent, jour 20: un tour en #Provence

    Mireille Fouque, en 2006, en train de peindre un "Coup deMistral". ©V.C.

     

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  • J'adore ce tableau de ma copine Pascale Brosseau, alias Raoul à Nantes, alias (depuis peu) Raoul Madame. Elle aime les bêtes, peint des homards, des ours, des mouettes, des chiens, des chats, mais pas que. Surtout, il y a un truc dans le regard de ses bestioles qui vous prend par la main (bizarre, n'est-ce pas, des yeux qui vous prennent par la main...) et vous dit "viens, je t'emmène au vent" (comme dirait Gaëtan Roussel).

    Bref, j'aime Raoul Madame et j'ai craqué il y a quelques années sur l'un de ses ours, parce que l'ours, c'est mon animal fétiche. J'ai fait mon mémoire de maîtrise sur L'Oursiade, d'Antonine Maillet (mention TB, oui, madame). Comme le loup, l'ours est un animal emblématique, chargé de légendes, inspirant la crainte autant que la fascination. Il attendrit et il fait peur, et ça, peu d'animaux en sont capables. 

    Re-bref, j'aime les ours (les pandas, aussi). Et celui-là, allongé sur le flanc, la patte en l'air, à la fois joueur et léthargique, me fait rire. Il incarne bien la saison et son envie de végéter, d'hiberner, pour se réveiller au printemps. 

    Calendrier de l'Avent, jour 19: la position de l'ours couché

    ©RaoulMadame

     

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  • Cet été, j'ai eu la chance de faire une visite de Palerme avec AddioPizzo Travel qui fédère, entre autres activités, des commerces et artisans refusant de payer le pizzo, la rançon réclamée par Cosa Nostra. Parmi les visites proposées, le "no mafia tour" est la meilleure façon de découvrir Palerme et de mesurer le courage de ceux qui luttent contre ce qui semble, pour beaucoup de Siciliens encore, une fatalité. 

    Chez Addio Pizzo, on refuse cette fatalité. Et ça marche: en se regroupant, en jouant la solidarité, et avec l'appui des autorités, les commerces qui refusent de payer le pizzo arrivent à tenir tête pour garder la tête haute, malgré les intimidations. 

    La visite commence devant le teatro Massimo Vittorio Emanuele, ce superbe édifice qui est le 3e plus grand opéra d'Europe. Parce que c'est là que se déroule la célèbre scène finale du Parrain 3 et parce que l'association veut montrer que la réalité de la mafia est plus dramatique et moins cinématographique.

    Je remercie Stefano, mon guide Palermitain francophone (et francophile), pour cette formidable visite guidée où l'on marche aussi dans les pas des juges, avocats ou journalistes assassinés par la mafia. Elle nous donne par ailleurs la chance de faire nos emplettes et de manger dans des commerces où les prix sont équitables et éthiques. Inutile de vous dire que ce n'est pas un tee-shirt ou un magnet du Parrain que j'ai ramené en souvenir...

    Pour en savoir plus, je vous renvoie à mon reportage paru cet été dans l'Édition du Soir et dont j'ai parlé sur ce blog: le cran des Siciliens.

    Calendrier de l'Avent, jour 18: ma visite coup de coeur en 2016

    ©V.C.

     

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  • Sur l'estuaire de la Loire, les couleurs sont magiques. Ok, tous les gens qui habitent au bord de la mer disent la même chose: on a les plus beaux couchers de soleil, les plus belles aubes, et blablabla... Et c'est vrai.  

    Où que l'on soit, quand le ciel et la mer se marient au petit matin ou quand la lune prend le relais dans un ciel clair et salue l'astre roi qui tire sa révérence, on a des étoiles dans les yeux et on ne se lasse pas du spectacle. cool

    Et vous, c'était où votre plus beau coucher ou lever de soleil?

    Calendrier de l'Avent, jour 17

    Saint-Nazaire, plage de Villès-Martin ©V.C.

    Calendrier de l'Avent, jour 17 

    Le pont de Saint-Nazaire. ©V.C.

     

     

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  • Aujourd'hui, qu'est-ce qu'on trouve en tête de gondole? Des gondoliers. Les gestes sont les mêmes ou presque, mais pas tout à fait l'embarcation. Les premiers sont des bateliers, ils vous embarquent au cour du marais poitevin que l'on nomme... Venise verte. Pas besoin de vous faire un dessin, vous voyez tout de suite sur la photo quelle est la couleur dominante!

    Calendrier de l'Avent, jour 16: on se gondole

    ©V.C.

    Les seconds sont gondoliers, noble métier vénitien. Ils ne sont plus que quelques centaines, ils étaient environ 10 000 il y a 500 ans... Et ça ne rigole pas: ne devient pas gondolier qui veut, il faut aller à l'école et les places sont limitées pour avoir le droit d'exercer sur les canaux de la Sérénissime. C'est le prix à payer mais ceux qui y arrivent gagnent très bien leur vie.

     

    Calendrier de l'Avent, jour 16: on se gondole

    ©V.C.

     

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