Graffiti, tags, phrases offertes aux passants... Les murs du monde entier nous parlent et distillent leur poésie sur le béton (de façon licite ou illicite!).

Ceux-là sont à Dresde, en Allemagne, dans le passage des Arts (Kunsthofpassage, dans la ville neuve), où une succession de cinq cours abritent galeries, boutiques et cafés. Le visiteur qui les découvre pour la première fois va de surprise en surprise: des créatures mythiques en mosaïque galopent sur les murs d'une des cours,  des tôles ondulées aux reflets d'or semblent sur le point de s'envoler sur une façade jaune soleil tandis que de drôles de gouttières en forme de trompettes dégringolent sur une façade turquoise... Pour cette dernière, c'est encore mieux de venir un jour de pluie car cette installation artistique permanente fait littéralement chanter l'eau qui coule dans les gouttières. Inspirant, non? 

©V.C.

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De l'herbe bien verte, des chaumières, des moutons... On est en Irlande, non? Perdu! On est en Brière, dans la parc naturel régional du même nom (54 800 hectares, dont plus de 18 000 hectares de zones humides et 7000 hectares de marais indivis). Juste au nord de l'estuaire de la Loire, sur la presqu'île guérandaise. 60% des maisons françaises au toit de chaume se trouvent ici, soit environ 3000. 

La Brière est aussi le 2e plus grand marais de France après la Camargue (soit 70 km2). Parmi les trésors à dénicher, il y a La Mare aux Oiseaux, l'hôtel-restaurant du talentueux chef Éric Guérin. On y croise dans son jardin de drôles d'oiseaux... Et dans le restaurant, en cette période de fêtes, les ours ont pris le pouvoir! On adore. 

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La Mare aux oiseaux, un site enchanteur (pour les tous les sens) en plein marais de Brière. ©V.C.

Qui tape au carreau? Des grues couronnées! ©V.C.

Pendant la période des fêtes, des centaines d'ours envahissent la Mare aux Oiseaux. ©V.C.

J'ai découvert cette ancienne boîte aux lettres reconvertie en boîte à livres à Pornic (Loire-Atlantique). Les passants y piochent un ouvrage et peuvent en laisser un à leur tour. Une idée à retenir et à recréer! Elle peut aussi nous inspirer pour déposer d'autres cadeaux de rue, à l'image du mouvement né au Canada qui consiste à accrocher des dizaines d'écharpes autour des arbres et sur le mobilier urbain pour les personnes à la rue. Ça ne change pas le monde, certes, mais quand même... L'hiver est à nos portes et c'est bientôt Noël, soyons généreux. 

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Art urbain, street art, graffiti, poésie de rue, appelez ça comme vous voulez. Il y a les mots et les dessins des anonymes, et ceux qui sont devenus mythiques. Comme ceux de Miss.Tic, Banksi, JR, Speedy Graphito et compagnie. J'ai eu la chance de tomber par hasard sur deux dessins de Miss.Tic, l'un à Paris dans le 6ème arrondissement il y a trois ans, l'autre à Arles cet été (où un panneau d'affichage a été curieusement collé dessus, mais heureusement sans affiche). Et chaque fois, c'est un petit bonheur de savoir que ces dessins au pochoir sont offerts à tous, universels, gratuits. 

Je crois que j'aurais moins aimé les découvrir si je les avais cherchés. Tomber dessus par hasard est un pur plaisir artistique, comme un cadeau auquel on ne s'attend pas. Cette dimension inattendue, qui prend le regard et l'esprit par surprise, donne de la valeur au dessin sur le mur et aux mots qui l'accompagnent. Alors je ne vous direz pas précisément où trouver ces deux oeuvres de Miss.Tic, car lorsque je les ai vus, je n'étais pas à leur recherche, ce sont eux qui m'ont trouvée. Et je vous en souhaite autant!

Arles (dessin de 2007) ©V.C.

Paris, 6ème arrondissement. ©V.C.

Hier, ce n'est pas le château d'Angers que vous avez vu mais le castel nuovo, sur le port de Naples, face au golfe et au Vésuve. Le château d'Angers, le voici!

S'ils se ressemblent avec leurs grosses tours rondes, c'est parce que Charles d'Anjou s'est inspiré du château d'Angers pour le faire construire, entre 1279 et 1282. Car Charles d'Anjou  en plus d'être comte d'Anjou (ce n'est que plus tard que l'Anjou devint un duché) était aussi roi de Naples et de Sicile, mais aussi comte de Provence. La belle vie, quoi...

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